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LES FORMES DU VIDE, 2025
En cours




Je glisse dans la terre, je fonds, je m’enroule dans ses plis. Odeur de décomposition, d’humus et de vie qui retourne. Le parfum des nuits qui coulent avale l’obscur. Le soleil projette son absence et quelque part, derrière, des masses creusent des trous. L’aube file en silence. J’oublie le jour. La lumière s’éteint sur mon corps gluant.
Mes ongles noircis, mes paumes striées, englouties. Mon empreinte s’efface. Je ne sais plus ce qui naît ou se détruit. Le grain de la terre est celui de ma peau. Douce, humide et lourde. Je m'y accroche. Mais il reste toujours le vide, plus profond que la matière, plus dense que l’air.
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